Ex-musulmans and Musulmans Laïques in Contemporary French Literature and Film

Abstract

Although several public apostates from Islam are well known in France, most are not French. More attention is granted to French musulmans laïques: practicing Muslims who underline their support for a contemporary model of laïcité holding that religious practices should be restricted to the private sphere. Olivier Arnaubec’s novel 2023. Le mur (2015), Xavier Durringer’s film Ne m’abandonne pas (2016), and Zahwa Djennad’s novel Tabou. Confession d’un jeune de banlieue (2013) reflect this, each deploying musulman laïque protagonists to communicate divergent visions of French Islam, while mentioning the figure of the apostate at most in passing. This may be because the figure of the secular Muslim can easily be appropriated to support the creator of each work’s differing vision of the place of Islam in French society. Musulman laïque protagonists help further Arnaubec’s racist rejection of populations racialized as “Muslim”; the more insidious form of Islamophobia associated with the political mainstream seen in Durringer’s film; and Djennad’s portrayal of Islamic practice as already wholly French without needing further “assimilation.” This article argues that the figure of the ex-Muslim is harder to appropriate to any of these ends, a difficulty which helps to explain the discrepancy in public prominence between the musulman laïque and the apostate in contemporary France. Bien que plusieurs personnes qui ayant renié publiquement l’islam soient bien connues en France, la plupart ne sont pas françaises. Plus d’attention est accordée aux musulmans laïques français: des musulmans pratiquants qui insistent sur leur soutien pour un modèle contemporain de laïcité voulant restreindre les pratiques religieuses strictement à la sphère privée. Le roman 2023. Le mur d’Olivier Arnaubec (2015), le film Ne m’abandonne pas de Xavier Durringer (2016), et le roman Tabou. Confession d’un jeune de banlieue de Zahwa Djennad (2013) reproduisent cette divergence: chaque auteur représente un ou plusieurs musulmans laïques afin de communiquer des visions divergentes de l’islam français, mais ne fait référence au figure de l’apostat tout au plus en passant. Ceci s’explique peut-être par le fait que la figure du musulman laïque se prête facilement à soutenir les visions divergentes que le créateur de chaque œuvre souhaite communiquer sur la place de l’islam dans la société française. À travers la figure du musulman laïque, on peut propager le rejet raciste des populations racisées comme “musulmanes” d’Arnaubec; la forme d’islamophobie plus insidieuse qui ressort du film de Durringer, et qui s’associe surtout à la politique traditionnelle; et le portrait que fait Djennad d’un islam qui est déjà tout à fait français sans avoir besoin de plus d’“assimilation.” Cet article soutient que la figure de l’apostat ne s’approprie facilement à aucune de ces fins: une difficulté qui aide à expliquer la divergence entre la visibilité publique de l’apostat et celle du musulman laïque en France contemporaine.